Wikileaks et le cablegate

Wikileaks s'est fait connaître mondialement par la diffusion de vidéos prises par l'armée américaine en Irak et en Afghanistan montrant que le comportement des soldats ressemble à celui des joueurs sur PC et consoles. On a parlé de "Meurtre collatéral".

Puis c'est le cablegate, la révélation des messages d'ambassades américaines à leur gouvernement.

Historique

Hébergé dans un bunker

Les locaux de wikileak sont à l'abri dans un bunker datant de la guerre froide dans les Pionen White Mountains en Suède.

Les sources de Wikileak

Constatant que des hackers utilisaient le réseau Tor pour transmettre des documents, le groupe s'est mis à filtrer le contenu transitant sur le réseau pour recueillir des information.

Tor qui cache les IP derrière des proxies fonctionne à partir d'un réseau de serveurs constitué d'ordinateurs de particuliers. Un membre de wikileak faisant partie de ce réseau à alors accès au contenu.

Une autre source majeure est un analyste de l'armée américaine, Bradley Manning, qui à fait une sauvegarde du contenu des ordinateurs de son service sur un CD et l'a transmis au site.

Le site reçoit aussi directement des documents et se présente comme un wiki, mais non éditable. Les documents doivent être inédits pour être publiés.

Comment il fonctionne

Wikileak vit de donations. L'organisme fondé comme association à but non lucratif emploie quelques personnes à temps complet et 800 bénévoles occasionnels.
Il reçoit des fonds de l'Associated Press, le Los Angeles Times et la National Newspaper Publishers Association. En contrepartie il fournit ses documents à des journaux, le site lui-même étant hors service la plupart du temps.

Il est hébergé dans les locaux de Bahnhof que l'on voit en vidéo ci-dessus.

L'activité de wikileak est protégée par la constitution suédoise.
On peut toujours y accéder directement par son IP: http://213.251.145.96/ ou http://46.59.1.2/

Wikileaks en animation. Vidéo.

Le cablegate

Wikileak révèle les messages (cables) de ses ambassades au gouvernement US. Plus de 250000 cables livrent leurs secrets, quelquefois sur les stratégies des USA et autres pays mais surtout les opinions des diplomates. Ils ont été obtenus grâce au réseau SIPRNet.
Le site a subi une attaque par déni de service massive pour l’empêcher (sans résultat) de divulguer ces informations à la date annoncée

La politique des gouvernements

Au sujet des personnalités

Critiques des ambassadeurs quand aux chefs de leur pays hôte.

Réactions

Toutes ces révélations provoquent une agitation considérable dans les milieux politiques, américains surtout, qui voient leurs turpitudes dévoilées au grand jour. Certains comparent Wikileak à un groupe terroriste, d’autres demandent même la peine de mort pour ceux qui commettent de tels actes (de divulgation de secrets d’état).

Sarah Palin:

Julian Assange doit être traqué de la même façon que les forces armées poursuivent Al-Qaida et les talibans.

Peter King, membre du Congrès:

A écrit une lettre au ministre de justice américain Eric Holder demandant d’engager des poursuites contre  Assange en vertu de l’Espionage Act, et à la secrétaire d’État Hillary Clinton afin de déterminer si Wikileaks pourrait être désignée comme une organisation terroriste étrangère.

Vladimir Putin critique l’arrestation de Julian Assange:

Quand vous parlez de la démocratie, elle doit être complète.

Lula, le président du Brésil s’est dit solidaire d’Assange. Il le surnomme « le champion de la liberté de parole ».

Conséquences

  1. Victime d’une attaque en déni de service, Wikileaks.org devient indisponible et se fait héberger sur le cloud d’Amazon.
  2. Amazon ferme le site.
  3. EveryDNS, le résolveur de domaine, interrompt le service de wikileaks.org.
  4. Celui-ci est remplacé par wikileaks.ch.
  5. Paypal clôt le compte de Wikileaks qui ne peut plus recevoir de donation.
  6. PostFinance, la banque suisse, ferme le compte de Julian Assange.
  7. Julian Assange est recherché par Interpol pour un plainte pour « viol par surprise », plus que douteuse, plainte déposée une semaine après les supposés faits par une activiste féministe suédoise.
  8. De nombreux sites s’offrent comme mirroirs de wikileaks pour que son contenu reste présent sur le Web.
  9. Visa et Mastercard ont suspendu les paiments de donation à Wikileaks.
  10. Operation Payback est le nom d’une opération d’attaques DDoS multiples lancées par le groupe Anonymous contre les entreprises en guise  de protestation.
    Paypal à subit une attaque en déni de service mais cela n’a pas affecté le service. Par contre PostFinance a été obligée de fermer son site  durant 16 heures.
  11. Mastercard.com et visa.com ont subi une attaque en déni de service de Anonymous ce qui a rendu les sites indisponibles (8 décembre 2010).
  12. Un néerlandais de 16 ans, soupçonné d’avoir participé à Operation Payback a été arrêté. (9 décembre 2010). Un autre âgé de 19 ans l’a été plus tard.
  13. Anonymous a décidé de cesser les attaques et demande maintenant aux internautes d’éplucher les cables pour trouver des information critiques qui n’auraient pas été publiées.
  14. OpenLeaks, créé par des membres du staff veut quand à lui divulguer des informations uniquement aux journaux.
  15. De nombreux sites apparaissent, calqués sur le principe de Wikileaks:  BrusselLeaks, BalkanLeaks, IndoLeaks, chacun pour sa région.

DDoS, qu’est-ce que c’est?

Distributed Denial of Service, en français « déni de service distribué » consiste rendre un site indisponible en raison d’un trop grand nombre d’utilisateurs connectés, ce qui se fait par l’utilisation de botnets, des réseaux d’ordinateurs infectés par un script malicieux programmé pour se connecter au site en question.

SIPRNet, qu’est-ce que c’est?

Le Secret Internet Protocol Router Network est un ensemble d’ordinateur interconnectés utilisé par le ministère de la défense américain. Il transmet des documents classés confidentiels dans un environnement sécurisé.
Il a environ un million d’utilisateurs ce qui procure une bonne probabilité de fuites.