La mort de Philip K. Dick

Il est mort pour l'imaginaire des lecteurs: ses abus d'amphétamines on créé des mondes mais lui ont fait quitter celui-ci prématurément.

Ecrivain de science-fiction célèbre, spécialiste des simulacres, fausses réalités et autres artefacts, il ne garde pas une femme plus de deux ans et écrit comme un robot en consommant des amphétamines.
Il est né an 1939 avec une soeur jumelle morte peu de temps après, ce que sa mère lui reprochera en disant que c'était la meilleure qui était partie, il en souffrira toute son enfance.
Populaire en France, il participe au festival de Metz en 1977 ou il essaie de séduire une admiratrice, sans succès.

C'est probablement l'écrivain de science fiction qui a le plus inspiré le cinéma.

Du mauvais usage des drogues...

Dans ses premières années d'écriture, à une époque où les revues populaires rémunéraient les auteurs à la quantité de texte produit, Dick, auteur inconnu, s'efforçait pour vivre de produire des textes à la chaîne et pour tenir cette charge de travail infernale, prenait des amphétamines. Il en est résulté une dépendance dont il n'a jamais pu défaire, même s'il y a eu des hauts et des bas, des rémissions, suivies de rechutes.
En manque quelquefois de produits pharmaceutiques, il lui arrivait de se fournir dans la rue et de finir à l'hôpital après avoir ingéré des mélanges plus que douteux.

Ce n'est que dans les dernières années de sa vie, qu'obtenant enfin la consécration, suffisamment fortuné, Dick fût alors en mesure de vivre comme il l'entendait et peut-être de se soigner.
Mais il meurt en Mars 1982 d'une attaque foudroyante, son organisme n'étant plus capable de résister à la suite des mauvais traitements subis tout au cours de son existence.

Ce qu'ils ont dit de la mort de Dick...

Ces extraits proviennent de l'édition spéciale consacrée par les éditions Denoël à Philip K. Dick.

"J'ai été bien peiné d'ouvrir le New York Times pour y apprendre la mort de Philip K. Dick (...) aujourd'hui la saga prend fin sans que nous en connaissions le dénouement."
Frederik Pohl.

"Aucun écrivain de sa génération n'a eu une pareille présence intellectuelle. Il est gravé dans nos mémoires, et dans notre imaginaire, aussi. Son dernier roman, La Transmigration de Timothy Archer, abonde en pressentiments de sa mort prochaine."
Brian Aldiss.

"Les lecteurs et les amis de Phil reçoivent un héritage considérable et peut-être inestimable. Dans ce sens là, il ne nous a pas quittés.
Mais bon Dieu, qu'est-ce qu'il me manque!"
Paul Williams.

"J'ai vu Phil pour la dernière fois aux alentours de Noël. (...) Mais ni lui ni elle (son amie), ni moi n'aurions jamais imaginé combien serait court le restant de ses jours."
Ray Nelson.

"Philip K. Dick fut enterré dans la tombe qui l'avait attendu toute sa vie, sur le petit lopin qu'il partage désormais avec sa soeur jumelle, morte à sa naissance.
Elle aussi l'avait attendu, durant tout le temps où la vie le retenait, avec cette étrange patience qui est l'apanage des morts."
Michael Swanwick.

"Il y a deux ans, j'ai reçu une lettre de Phil me demandant de passer un test facile pour l'assurer que j'étais bien son cher ami Adam Davidson et non quelque imposteur".
Adam Davidson.

"La seule position à adopter lorsque survient un évènement aussi monstrueux et aussi inacceptable que la mort de Philip K. Dick c'est (de se dire que) d'ici quatre-vingt millions d'années, je n'y attacherai sans doute plus la moindre importance."
Robert Silberberg.

"J'ai gardé la nette impression qu'il était de ces gens qui ne cessent de vouloir se détruire."
John Brunner.

"Le réconfort que je trouve au jour de sa mort tient à ce qu'il a eu le temps d'écrire une oeuvre aussi sage et aussi courageuse. Il savait où il allait je crois et il est parti comme un homme qui vous sourit par dessus son épaule en s'éloignant."
Ursula K. Le Guin.

"Dick est mort, il n'y pas de quoi en faire tout un plat."
Jean-Pierre Andrevon.