Formation réactionnelle

Ce mécanisme de défense psychologique pousse quelqu'un face à état émotionel difficile à supporter, à adopter un comportement opposé à celui qui lui est naturel.

En anglais "reaction-formation". Cela consiste à réagir en formant une attitude artificielle et exagérée à l'opposé du sentiment de départ.

L'exemple le plus simple consiste, face à quelqu'un que l'on déteste, à adopter une attitude particulièrement amicale et qui obnibule les sentiments réels que l'on éprouve à son égard.

Ce n'est pas un comportement conscient et délibéré visant à un but, mais un mécanisme de défense inconscient pour combattre une anxiété, un inconfort mental.
Cela ne fait pas disparaître le sentiment initial, il perdure et alimente le besoin de tenir cette conduite exagérée.

Exemples de formations réactionnelles

Quelques exemples très communs.

Dans la psychanalyse et la psychiatrie

Ce phénomène a été longuement décrit par Freud car il fait partie des activités inconscientes (subconscientes selon la terminologie psychanalytique). Dans le livre "Instincts et leurs vicissitudes" écrit en 1915, il distingue la formation réactionnelle, la formation substitutive et la formation de compromis.

Ce comportement peut atteindre des formes extrêmes auxquelles sont confrontés les psychiatres. Il se rapproche des névroses obsessionnelles.

Le syndrome de stockholm, ou l'on a vu les otages prendre le parti des geoliers contre les sauveteurs, adopter leur cause et leurs slogans, peut être considéré comme une forme de formation réactionnelle.

Et dans le mentalisme...

En détectant un comportement réactionnel, on retrouve la tendance réelle à laquelle obéit la personne. Et on le détecte de par son exagération ou son intransigeance.

Une attitude de sollicitude peut par exemple dénoter une tendance à la cruauté. Un idéal affiché de vertu peut être une tendance à la débauche.