Pourquoi est-on créatif?
Une étude récente donne la réponse à la question et elle tient à un gène, une mutation de l’ADN qui régule la production d’une protéine, la neuregulin-1.
Mais celle-ci est liée à la schizophrénie! Le gène de la schizophrénie est aussi celui de la créativité.
Il aurait été préservé par l’évolution par le fait que la créativité puisse aider à la survie.
Les européens sont atteints dans la proportion suivante:
- 50 % ont une copie de la mutation.
- 15 % en ont deux copies.
Selon les expériences, ceux qui ont deux copies de la mutation sont plus créatifs que ceux qui en ont une, lesquels le sont plus que ceux qui n’en ont aucune.
Les symptômes
Les personnes qui ont la mutation montrent les symptômes suivants:
- Des émotions dissociées des circonstances.
- Une mauvaise mémoire.
- Une sensibilité à la critique. Qui peut aller jusqu’à la paranoïa.
- Et la capacité de construire un monde imaginaire ou de trouver de nouvelles solutions à un problème.
C’était notamment le cas de Salvador Dali dont la paranoïa s’exprimait dans des tableaux et des actes extravagants.
Victor Hugo était un autre exemple de folie contrôlée et traduite en production artitstique, dans le domaine de la littérature.
Comment viennent les idées
Comment peuvent apparaissent des idées et se formuler des découvertes alors que le cerveau n’est pas au travail, et qu’au contraire il vagabonde dans un état semi onirique?
Une étude basée sur l’observation du cerveau avec des scanners montre que lorsqu’on rêve éveillé, le cerveau a une intense activité, et donc qu’une apparente paresse ou inattention correspondent en fait à un état de travail mental inconscient.
L’état de rêve éveillé représente un tiers du temps de notre état conscient. Mais si l’esprit délaisse nos activités routinières, c’est pour se consacrer à la résolution de problèmes plus profond. En effet, le scanner fait apparaître que l’activité cérébrale dans cet état est la plus importante dans les zones du cerveau consacrée à la résolution de problèmes…
Plusieurs régions du cerveau fonctionnent en parallèle lorsque nous rêvons évéillés.
Si un employé a l’air de rêvasser au lieu de faire son travail, il ne faut pas l’en dissuader: peut-être est-il en train de trouver une solution à la crise économique!
Qu’est-ce qui fait que ceux qui sont atteints de cette tendance schizophrénique soient tantôt des artistes ou sinon de simples malades? Ce serait une question de quotient intellectuel selon les auteurs de l’étude, seuls les plus intelligents, même s’ils souffrent des effets de cette tendance, savent la transformer en production utile.
Références
Jeremy Hall. Magasine Psychological Science (DOI: 10.1111/j.1467-9280.2009.02398.x)